Crédit d’Impôt Recherche

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Étude

Entre 2018 et 2020, 47% des entreprises de plus de 10 salariés déclarent ainsi avoir innové selon une étude de l’INSEE. Ce chiffre est tiré vers le haut par les entreprises de 250 salariés ou plus dont 77% innovent (contre 44% pour les entreprises de 10 à 49 salariés).

Aussi, c’est dans les secteurs les plus actifs en la matière, information et communication et industrie, que les sociétés, globalement, font le plus souvent état de difficultés à innover technologiquement.

Cependant, demeure la question des facteurs limitant, tels que le coût ou le manque de compétences, qui freine encore aujourd’hui près d’un quart des entreprises interrogées à travers cette étude de l’INSEE

Le crédit impôt recherche représente un dispositif attractif et performant - DP Consulting

Le crédit impôt recherche représente un dispositif attractif et performant pour soutenir l’innovation, il reste cependant difficile à maitriser :

  1. Avec une enveloppe de plus de 6,5 milliards d’euros de crédits alloués en 2020, le CIR est devenu la première source de financement public des dépenses de R&D des entreprises soit 86 % de l’ensemble des incitations fiscales en faveur de l’innovation et les deux tiers environ (contre 16,5 % en 2000) des dépenses publiques totales d’encouragement à l’innovation.
  2. Sa mise en œuvre exige une sélection rigoureuse des opérations innovantes au sens fiscal du terme et une connaissance approfondie des textes
  3. La justification technique des travaux de R&D doit également faire l’objet d’une description précise et détaillée, en conformité avec la doctrine du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESRI)
  4. Le dispositif est donc particulièrement complexe et nécessite une grande expertise scientifique et fiscale.

Les freins à l’innovation

La pression du retour sur investissement, l’incertitude face à la demande et le coût de l’innovation : « pour quel résultat (im)prévisible à court terme ? » sont le tiercé de tête des freins à l’innovation

Les spécificités françaises des freins à l’innovation

  1. Pression du retour sur investissement.
  2. Freins financiers.
  3. Manque de temps.
  4. Freins culturels.
  5. Facteurs organisationnels.
  6. Incertitude de la demande du marché
Les freins à l'innovation - DP Consulting

La pression du contrôle de gestion qui cristallise les freins à l’innovation est renforcée de façon significative par la culture des KPI et des tableaux de bord hebdomadaire voir journalier dans certains secteurs d’activités. 

Ce type de management pèse lourd sur la capacité de l’organisation à préparer l’avenir et renforce également d’autres freins comme le manque de temps et le focus sur le business actuel.

Le Management et la culture d’entreprise comme frein à l’innovation

  1. Une étude (sur un panel représentatif de près de 600 ingénieurs, entrepreneurs et dirigeants d’entreprises) publiée en décembre 2017, le Medef et l’Association des Centraliens soulignent que pour 76 % des personnes interrogées, le “management est un frein à l’innovation”. Suivent le “manque de lien entre le marché́ et la recherche (70 %)” et la “culture de l’innovation (66 %)”. Selon cette étude, l’aversion au risque est portée par la culture du management en France.
  2. Au-delà des questions financières, l’innovation suppose une révolution culturelle au sein des organisations, révolution qui n’a été que partiellement mise en œuvre dans le tissu économique français.
  3. Une innovation sur deux n’est pas technologique ! 
    En effet, culturellement associée à la technologie et plus largement à l’industrie, certains secteurs d’activités estiment que « l’innovation, c’est pour les autres 51% des innovations (Europe) n’intègrent aucune dimension technologique et relèvent de l’usage des produits et services ou des modèles d’affaires.

Une insuffisance de connaissances, pour 17% d’entre elles :

  1. Le manque de personnel qualifié
  2. Le manque d’informations sur les technologies et les marchés.

De fait, 61 % des sociétés impliquées dans des actions d’innovation technologique ont été amenées à former leur personnel en ce sens et 67 % ont engagé des activités de recherche et développement afin de créer des produits ou des procédés nouveaux.